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  • : Entreprendre en France est une galère
  • : J'ai créé mon entreprise avec très peu de moyens voici 6 ans. Aujourd'hui, elle progresse régulièrement mais modestement en raison des barrières invraisemblables que l'on met en France aux entreprises. Je passe un temps considérable à gérer des problèmes liés au fait que la création d'entreprise en France, contrairement aux beaux discours quotidiens, n'est pas la bienvenue.
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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 03:46

Curieusement, il y a un secteur auquel aucun de nos 500 000 élus ne touche, c'est celui du syndicalisme : dans une opacité surprenante

- les Français entretiennent 14 000 fonctionnaires détachés au profit des syndicats rien que pour les administrations de l'Etat,

- les Français offrent 500 millions d'euros chaque année à la CGT d'EDF pour son Comité d'entreprise,

- nos très riches syndicats ne récoltent que 3% de leurs fonds par le biais des cotisations

- et ils ne représentent que 8% des salariés français avec une nettement plus faible représentation dans le secteur privé...

 

Et les Français ne comprennent pas pourquoi on bloque l'accès du travail le dimanche, contre l'avis d'une large majorité de nos concitoyens. Un jour - que l'on peut espérer proche - il faudra tout de même que nos élus se penchent sur la question.

 

Certes ils n'y sont pas prêts puisque le rapport Perruchot sur le financement syndical a été censuré. Une façon de se voiler la face... mais combien de temps cette position est-elle tenable ?

 

En dehors d'une transparence complète à apporter sur les noms et les salaires des personnes détachées de l'administration et qui doivent figurer clairement sur un site internet de l'Etat, en dehors d'une  publication de la totalité des aides apportées directement ou indirectement aux syndicats - la plus grande corporation de France -  il serait temps tout de même de tourner la page du communisme en France d'après guerre et de supprimer l'article 1 du Code du Travail qui stipule :

"Tout projet de réforme envisagé par le Gouvernement qui porte sur les relations individuelles et collectives du travail, l'emploi et la formation professionnelle et qui relève du champ de la négociation nationale et interprofessionnelle fait l'objet d'une concertation préalable avec les organisations syndicales de salariés et d'employeurs représentatives au niveau national et interprofessionnel en vue de l'ouverture éventuelle d'une telle négociation".

 

Ainsi, le parlement est exclu d'emblée de la mise en oeuvre de tout projet de loi. Seul le gouvernement peut proposer aux syndicats une évolution des relations sociales...ce dont il se garde bien.

 

Mais les députés font de même en défendant leur pré carré : oui les Français peuvent demander un référendum et proposer des lois, mais il leur faut recueillir 4,6 millions de signatures et l'aval de 10% de Sénateurs et Députés, lesquels auront de toutes façons l'occasion de se saisir du texte soutenu par les éventuels 4,6 milions de pétitionnaires : autant dire qu'aucun référendum d'initiative populaire ne verra le jour.

 

Ce blocage permanent de la démocratie en France est l'une des causes de son déclin.

 

Récemment la BBC en Angleterre, chaîne publique,  suite à divers scandales a décidé de publier les noms et rémunérations de tous ses collaborateurs. C'est un pas intéressant que nous devrions emboîter.

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