Houla ! Ce la fait très longtemps que je n'ai plus rien publié. J'ai une - modeste - excuse : mon entreprise prend de l'ampleur. C'est un travail énorme. Beaucop de stress, mais finalement je ne suis pas trop loin de mes pronostics, même si rien n'est gagné. Parmi les grandes réformes économiques dont j'avais initié la présentation en affirmant qu'il fallait mettre un terme au cumul des mandats, une deuxième concerne à nouveau nos chers hommes politiques: il s'agit de ne plus accepter le renouvellement des mandats. Les socialistes seraient prêts à limiter à trois le nombre de mandats, mais même un si faible effort n'est pas crédible. Ce sont essentiellement les "vieux" qui font ce genre de proposition... Ils ne sont plus trop concernés.
En quoi cette réforme serait-elle économique ? Tout simplement parce que la politique est d'abord un service et non une carrière. Servir, cela signifie prendre les décisions utiles pour la majorité de nos concitoyens. Dès l'instant où un homme politique est élu, aujourd'hui la loi lui laisse envisager une carrière politique. S'il commence à bien gagner sa vie avec la politique, il adopte un mode de vie conforme à son nouveau niveau de revenu. Et donc sa motivation à être réélu devient, au fil des années, de plus en plus forte. Prenons un cas classique : un enseignant devient député. Même sans se laisser griser par le pouvoir, son nouveau revenu change son mode de vie. Il va voir son banquier pour emprunter pour une maison plus grande,il engage des dépenses plus importantes pour sa cellule familiale et de fil en aiguille se retrouve facilement endetté auprès de son bnaquier qui lui déroulera le tapis rouge. Ce n'est d'ailleurs pas le guichet du coin qui va lui accorder son prêt. Ainsi, comme pour tout ménage, l'homme politique a des remboursements. A l'approche des élections il sent bien ce qu'il peut perdre en confort de vie et voit les problèmes personnels grossir en cas de non réelection. Donc, mécaniquement et de façon intéressée, il ne va jamais vouloir abandonner son poste.
Pour être réélu, notre député va être amené à rester "en contact avec la population" . En clair, il est important pour lui de ne pas trop passer de temps à l'Assemblée nationale et surtout de faire plaisir à ses électeurs : subventions par ci, intervention par là, inaugurations, participations à des réunions locales d'associations inutiles... Bref, nous ne sommes plus du tout dans l'intéret général.
Très rapidement, un député fait naturellement des compromis, des dépenses qu'il sait lui-mêmessans intérêt, et dont il se convainc qu'elles peuvent rendre service...surtout à lui. Ces petits compromis, aboutissent au niveau national à l'endettement que l'on connaît. C'est aussi simple que cela.
Dans une entreprise, un patron ne peut laisser filer les moindres dépenses et par exemple, il lui faut surveiller de près les notes de frais car c'est souvent par là que les uns et les autres se lâchent le plus facilement. Les dépenses inutiles peuvent en quelques années plomber une entreprise et la faire disparaître. Alors que dire de responsables politiques qui n'ont quasiment aucun compte à rendre. Qui peut imaginer un instant que les quelques 500 000 élus français ne participent pas, peu ou prou, aux dérapages qui minent notre économie ?