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  • : Entreprendre en France est une galère
  • : J'ai créé mon entreprise avec très peu de moyens voici 6 ans. Aujourd'hui, elle progresse régulièrement mais modestement en raison des barrières invraisemblables que l'on met en France aux entreprises. Je passe un temps considérable à gérer des problèmes liés au fait que la création d'entreprise en France, contrairement aux beaux discours quotidiens, n'est pas la bienvenue.
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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 05:26
Parmi les multiples freins à la croissance des entreprises, figure en bonne place le problème de trésorerie : les banques ont beau jeu de mettre la pression sur les entreprises dont le compte est à découvert en leur donnant des leçons de gestion. Le problème pourtant vient, pour une bonne part ,d'elles-mêmes.
On a l'impression en ce moment de découvrir que les entreprises sont victimes de multiples injustices comme la taxe professionnelle pour laquelle depuis des décennies tout le monde dit que c'est un impôt pénalisant pour l'activité, donc l'emploi ...et tout en soulignant que le problème numéro un c'est le chômage. Donc l'emploi. Donc des entreprises qui créent de l'emploi. Donc le problème des entreprises en bonne santé.
Dans la même lignée, un autre problème crucial est celui des délais de paiement pour lequel des efforts ont été fait, modestes par rapport à la Grande Bretagne où les délais de paiements des administrations ont été réduits à 10 jours. A force de résoudre petit à petit les questions financières des entreprises, on va finir par les laisser vivre.

Il y a encore un point - important parmi d'autres - qui freine l'activité au quotidien des sociétés :celui des dates de valeurs des banques.
Le problème va, peut être, être plus visible avec la réduction des délais de paiement. Pas sûr. en tout cas, les banques continuent de bien se servir grâce à ce système ingénieux qui leur permet de vendre de l'affacturage.
Et pourtant, ce système des dates de valeur est complètement injustifié : lorsque l'on retire de l'argent dans un distributeur, la banque sait parfaitement générer instantanément la transaction sur le compte de son client.

Notre banque prend généralement des délais de 2 à 3 jours de dates de valeur. Pour les billets à ordre, elle peut mettre quasiment 15 jours pour les faire apparaître sur le compte de la société. Ce n'est pas tout. Dans l'autre sens , lorsque l'on règle un fournisseur, la banque anticipe aussi.
Et donc au total, ce sont 5 à 6 jours qui sont récupérés par les banques, durant lesquels un fournisseur devrait avoir reçu son paiement. quand les paiements s'effectuaient avec les grandes surfaces à 90 jours ou 120 jours, ce n'était pas gênant. Mais avec des délais de 45 jours maxi, ça prend une autre tournure.

Impossible à changer, non. Déjà pour les particulier des banques sur internet pratiquent le "zéro" délai de paiement. dès qu'un chèque est à encaisser ou un virement  effectué, il n'y a plus aucune date de valeur. C'est le cas de Monabank.fr. Donc "yes we can". On peut le faire.

Les avantages ?
1 - on réinjecte des liquidités dans les entreprises...c'est une couche supplémentaire, qui accroit la vitalité du tissu économique avec plusieurs milliards d'euros. Environ 5 milliards pour les entreprises françaises du jour au lendemain.
2 - on retire des capacités financières aux banques . Dramatique en ce moment direz-vous ? Tout au contraire, elles continuent à utiliser l'argent qu'elles gagnent sur les dates de valeur pour irriguer leurs salles de marché d'un flux quotidien de centaines de millions d'euros, qu'elles jouent au casino, sans aucun changement  comme avant.
3 - si les banques gagnent un peu moins d'argent, cela ne changera rien dans leur métier de financeur de l'économie, cela changera un peu pour leurs salles de marché et pour les Jérôme Kerviel en service.
4 - Eventuellement, cela les mettra un peu plus sous le contrôle temporaire de l'Etat, ce qu'elles n'aiment pas vraiment.

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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 06:55

Parmi les centaines d'entraves qui figent les entreprises françaises figurent en bonne place les baux commerciaux. Ils sont bien l'expression de la protection de l'épargnant - le bailleur - contre l'investisseur - l'entrepreneur - et caractérisent ces niches poussiéreuses, lucratives et plaisantes pour les notaires et avocats, où personne ne va chercher des points de croissance.
Aujourd'hui, un entrepreneur a deux possibilités : soit il prend un bail précaire de 23 mois et à ce moment là il paie les frais d'agence, une caution et à la sortie, s'il part plus vite que prévu, doit donner un préavis qui peut durer 4 mois, c'est la solution la plus "libre", celle pratiquée par exemple dans une pépinière d'entreprise comme Promopole en région parisienne. D'où un prix de revient final du loyer complètement exorbitant par rapport à l'entrepreneur qui, par exemple, peut se débrouiller pour commencer son activité dans son garage.
La deuxième possibilité, moins libre, est un comble : on appelle cela un bail trois-six-neuf. Il oblige le locataire à ne résilier sa location qu'au bout de 3 ans, 6 ans ou 9 ans. Il le fait avec un préavis de 6 mois qu'il doit signifier par acte extra judiciaire en vertu d'un décret vieux de plus de 50 ans : en clair il doit obligatoirement passer par la case huissier pour transmettre le courrier de résiliation de son bail et donner un peu de travail à cette profession protégée. A défaut il paie trois ans de loyer en supplément.
Peu importe que l'activité de l'entrepreneur exige que la location se termine au bout de 4 ans, 5 ans ou 7 ans : il faut protéger l'épargnant qui a misé sur l'achat d'un bien immobilier pour s'enrichir en dormant.
C'est à nouveau l'occasion de bien établir la frontière qui sépare l'épargnant de l'investisseur : un bailleur n'est pas un investisseur, c'est un épargnant qui effectue un placement. Il prend un risque certes pour son épargne mais au bout de 20 ou 30 ans, il s'enrichit sauf erreur, de la façon la plus sûre, sans rien faire. Un entrepreneur gagne plus rarement les sommes qu'il pourrait gagner sur un bien immobilier. C'est aussi la raison pour laquelle un entrepreneur, dès qu'il a un peu d'argent le place dans l'immobilier, au moins celui de son entreprise.
Pour améliorer la condition de l'entrepreneur et de son travail, avec à la clé tout de même la création d'emplois que tout le monde fait semblant de rechercher en France, des mesures simples pourraient être prises. Elles feront hurler ceux que l'on appelle les "investisseurs" immobiliers, mais elles sont justes :
un local commercial est une surface de travail. Sa location doit démarrer au premier jour et se terminer au dernier sans préavis, sans caution, sans frais d'agence(on y vient avec internet). Impossible ? Non, c'est ce dont je bénéficie actuellement et je pense que c'est la meilleure formule. Elle n'est finalement pas plus coûteuse pour le bailleur qui continuer à en tirer profit.

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18 janvier 2009 7 18 /01 /janvier /2009 22:16
Tous les jardiniers le savent : lorsque l'on sème du gazon, il faut attendre que l'herbe pousse avant la première coupe, de 10 jours à un mois. Le drame des PME est de se développer dans un environnement qui ignore ces principes élémentaires.
A peine sorti du greffe du Tribunal de Commerce, le nouveau chef d'entreprise est assailli de mauvaises nouvelles , dans tous les domaines.  Petits problèmes direz-vous , et puis comme je l'ai déjà entendu, après tout il l'a choisi !  Il ne faut pourtant pas être très bon jardinier, ni très fort en math pour comprendre que lorsque l'on pressure les petits patrons trop vite, le résultat est simple : là où une entreprise va se développer sur une génération aux Etats Unis, il en faudra trois en France. Pourquoi, parce qu'il faudra beaucoup plus de temps pour accumuler les premiers euros, les plus difficiles à gagner. Conséquence accessoire : à terme, l'entreprise embauche moins et dégage moins de bénéfice imposable.
A titre d'exemple, voici un forum de discussion dans lequel des chefs d'entreprise expliqent comment ils se font arnaquer (et s'en sortent) pour des sommes de 500 à 800 € de frais de "maintenance" pour leur logiciel comptable. Des sommes comme celles là, prises une à une ce n'est pas dramatique.Mais voilà, mises bout à bout, avec d'autres intervenants qui ont tous la conscience tranquille, ces sommes écrasent les PME et les empêchent de grandir.
Voici le lien à copier : link

Personne ne s'en soucie véritablement, mais nous touchons là la réalité concrète du problème de la croissance en France et du chômage. Cela me fait penser à un excellent ouvrage d'un économiste péruvien, De Soto,  intitulé le mystère du capital qui analyse de façon concrète les raisons de la pauvrété dans son pays à partir de multiples éléments concrets.

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 05:44
Dans le vieux débat - toujours très idéologique en France - sur les avantages comparatifs entre les rétraites par répartition et par capitalisation, une information est passée quasiment inaperçue fin 2008 : la chute de la bourse a fait perdre plus de 1 milliard d'euros aux régimes de retraite complémentaire. Bizarre que les Echos et la Tribune en aient si peu parlé.
Pourtant ce n'est pas rien : le système de retraite par répartition Arrco (salariés du privé) et Agirc (cadres) a été durement touché. L'arrco a perdu officiellement 1.1 milliard d'euros et l'Agirc une centaine de millions. Il s'agit de prévisions et dans le contexte actuel où les catastrophes financières sont annoncées au compte goutte entre les discours rassurants, on peut imaginer pire.  Certes ce ne sont que les réserves nous dit-on, qui sont touchées et apparemment les cotisations sont suffisantes aux regard des allocations versées. Mais on sait déjà que l'Agirc sera déficitaire dès les prochaines années et l'Arrco vers 2012. Par conséquent tôt ou tard il faudra soit entamer les réserves - en baisse - , soit augmenter les cotisations.
Ce n'est pas que les régimes de retraite complémentaire investissent en action à hauteur de 30% de leur portefeuille soit choquant.  Ce qui me surprend toujours, c'est cette croyance que la retraite par répartition nous préserve des déconvenues.
En tout cas, on peut s'attendre en France à un nouvel accroissement des prélèvements sociaux , donc une diminution des capacités des entreprises à investir et à financer l'avenir.
Ce serait une bonne chose tout de même de mettre ce type de sujet au coeur du débat. Et cette information sur les pertes calamiteuses des deux régimes est un élément non négligeable.
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4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 09:24
Il y a quelques jours, j'assistais à une réunion à la COFACE, notre drapeau national pour aider les PME à l'export , et au cours de la conversation, je faisais allusion à un client un peu particulier qui n'est autre qu'une ambassade asiatique.

Nos produits - nous fabriquons des gels réfrigérants - sont indispensables pour l'expédition des produits frais et un attaché d'ambassade nous achète donc régulièrement nos produits . Pourquoi ? tout simplement parce que les ambassadeurs de ce pays vont faire leurs courses dans nos grandes surfaces, achètent ce qu'il y a de nouveau, même des produits frais, et ensuite expédient le tout dans leur pays. Ensuite, je n'ai pas idée de leur organisation, mais très probablement suivent-ils le schéma suivant : ils livrent des entreprises de leur pays qui ainsi ont sous leurs yeux toutes les innovations de la planète dans leur domaine d'activité.

A vrai dire, ce n'est pas d'une grande originalité, mais c'est très efficace. En France, j'ai eu l'occasion de lire un beau rapport sur l'espionnage économique (ça fait mieux de parler d'intelligence économique) mais à la fin de cette lecture, stabylo à la main, je me suis demandé ce que l'on pouvait bien en tirer.

Pourtant, nous avons une expérience historique dans ce domaine que malheureusement  nous n'enseignons pas à nos enfants. En effet, sous Louis XV, Trudaine qui était à la fois intendant des finances et membre de l'Académie des Sciences avait eu la bonne idée d'envoyer des espions à l'étranger et notamment un certain Gabriel Jar en Angleterre. Pendant plusieurs années, Gabriel Jar s'est promené dans les ateliers de notre voisin en se faisant passer pour un simple touriste curieux. Il étudiait ainsi toutes les machines dont disposait l'Angleterre. A l'époque, il faut dire que les Anglais avaient de l'avance sur la France on les jalousait un peu. Ainsi, le soir dans son auberge, il dessinait des plans et les envoyait à Trudaine, lequel ensuite en informait les entreprises françaises, via ses réseaux. Il était bien placé pour cela puisqu'il avait créé le "bureau des dessinateurs" lequel normalement était censé dessiner les routes françaises et il avait de nombeux contacts avec les ingénieurs français... c'est lui également qui a fondé l'école des Ponts et Chaussées.

Bref, grâce à l'action de Trudaine, des pans entiers de l'industrie française ont pu être créés comme la coutellerie à Thiers ou une partie de la soierie. Il existe encore quelques 300 entreprises de coutellerie à Thiers.

Donc au cours de cette réunion à la COFACE, je demandais à ce que dans toutes les ambassades de France, nos ambassadeurs poussent le caddy pour expédier aux entreprises françaises des produits locaux. Il suffirait aux entreprises françaises de s'inscrire sur une liste et d'indiquer ce qu'elles recherchent, des payer les frais et nous aurions de bonnes surprises au bout de quelques années.

c'est simple et ça crée de l'emploi. mais c'est une vrai culture à acquérir.

Pour en revenir à notre ambassadeur asiatique, nous lui livrons nos réfrigérants dans des cartons à trou que nous avons mis au point pour notre propre consommation. Ces cartons n'ont rien d'extraoridiane mais ils présentent la particularité d'être bien aérés pour réduire de moitié le temps de congélation (nos clients congèlent des palettes entières de réfrigérants sans les déconditionner) et pour résister à l'écrasement. Ce n'est pas grand chose, mais notre client nous a demandé de lui en livrer. Nous lui avons fait remarquer que nous n'en vendions pas et que ces cartons étaient uniquement destinés à notre consommation. Il a beaucoup insisté. Nous lui avons donc vendu une trentaine de cartons.

Il ne faut pas croire que l'espionnage est un jeu avec un perdant et un gagnant... aujourd'hui ce même ambassadeur insiste beaucoup pour que nous allions créer un atelier dans son pays.
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27 décembre 2008 6 27 /12 /décembre /2008 09:04
Vous avez souhaité l'amnistie fiscale pour que des Français rapatrient leur compte en France.
Sans esprit de polémique sur le sujet, je me félicite tout de même que le président de la République ne vous ai pas suivi sur le sujet et je voudrai souligner ici pouquoi vous faites fausse route.
D'abord les Français qui ont quitté le pays et qui voudraient rapatrier leur argent en France ne sont sûrement pas très nombreux : une fois qu'on a franchi le pas on ne revient plus. Ce n'est vraiment pas un combat essentiel
Ensuite, quand on voit les milliers d'emplois que nos banques bien françaises ont créé dans les paradis fiscaux comme Jersey, on se dit que ça ne doit pas vraiment valoir le coup de quitter le pays et qu'on peut très bien s'adresser au guichet du coin de la rue pour protéger son épargne dans un paradis fiscal.
Ensuite, ceux qui veulent échapper à l'impôt peuvent facilement et sans grand risque prendre leur voiture et faire un aller et retour pour le Luxembourg, la Suisse ou n'importe quel pays qui accueillera leur épargne en liquide à bras ouvert. Plus d'une fois, j'ai eu des échos très concrets de ce genre de pratique.
Mais surtout, et c'est là-dessus que je voudrais attirer votre attention, toute la législation aujourd'hui est faite pour protéger l'épargnant et non l'investisseur c'est-à-dire celui qui 1- prend des risques 2 -assure l'avenir du pays et c'est bien là le noeud gordien de nos problèmes. C'est une véritable incompréhension des concepts économiques qui fait que les lois économiques de ce pays n'apportent pas les solutions espérées.
Votre famille politique et vous-même êtes sur ce plan bien coupables. Début décembre, le sénateur Marini, président de la commission des finances, ce n'est donc pas n'importe qui , voulait déduite du revenu les pertes des actionnaires pendant la crise : on croit rêver. Vous même vous vous êtes manifesté pour amnistier les contribuables français qui planquent leur argent à l'étranger et vous avez fait passer un amendement qui porte votre nom  pour soi-disant injecter 47 milliards vers les entreprises : la réalité est malheureusement complètement différente. Il n'y a pas un centime qui est allé aux entreprises et si je vous demandais de citer une seule entreprise qui ai bénéficié de votre amendement, vous en seriez bien incapable.
Alors permettez moi de rappeler quelques évidences et avant tout de me (re-) présenter puisque je vous ai écrit voici une quinzaine de jours et que je n'ai pas eu de réponse.
J'ai lancé avec ma compagne voici un peu plus d'un an une entreprise innovante dans le domaine des réfrigérants. Nous sommes installés à Trappes. Notre société connaît une forte croissance et nous avons déposé 3 brevets d'invention cette année. Je vous ai contacté car nous sommes aujourd'hui devant une réalité que connaissent tous les créateurs d'entreprises innovantes à forte croissance : nous avons besoin de fonds financer notre développement et les banques françaises n'en ont vraiment rien à cirer, si vous me passez l'expression. De leur côté, les business angels (en France, il serait mieux de parler des papy angels) ne sont guère plus intéressés.Nous sommes loin d'être un cas isolé et un certain nombre de créateurs d'entreprise que nous cotoyons connaissent TOUS le même problème.
Mais je ne vais pas vous perturber avec ce détail. revenons à la bourse dans laquelle vous avez "injecté "47 milliards.
La grande confusion qui règne en France sur la bourse provient de l'ignorance de deux réalités différentes :
Pardonnez-moi d'être un peu pédagogique, mais il existe en bourse deux marchés :
- le marché primaire est celui sur le quel des entreprises viennent et sollicitent les INVESTISSEURS qui permettent ainsi de financer les grandes entreprises ou les grosses PME.  L'avantage pour ces entreprises est de se passer de l'intermédiation bancaire et donc de drainer des capitaux en demandant aux investisseurs de partager les risques. Nous avons besoin de cette bourse d'échange pour financer la croissance.
- le marché secondaire est le marché de l'occasion, celui sur lequel les gens revendent et rachètent pour gagner plus. Ce sont là des comportements d'EPARGNANTS qui cherchent à maximiser leur ressources. Ce marché là a donné lieu à la création de toutes sortes de produits et de plus en plus des jeux de casino, qui sont devenus l'essentiel de l'activité financière.
On peut comparer la bourse au marché de l'automobile où des acheteurs acquièrent des véhicules neufs et puis le marché de l'occasion où des petits malins achètent par exemple une voiture au Danemark et pour la revendre en Afrique et en tirent une marge. Sauf que ce type d'activité est relativement peu développé sur le marché de la voiture et tout le monde peut comprendre que ce n'est pas avec ce type de marché que l'on va améliorer le bien être des ménages qui ont besoin de voitures. En bourse, c'est pareil, sauf que la confusion est permanente sur l'utilité de ce marché car l'épargnant et l'investisseur peuvent être la même personne et que la majorité des boursicoteurs est -enfin était - convaincu de la nécessité de la bourse comme outil de développement des pays capitalistes. Malheureusement ce n'est que marginalement vrai.
Aussi, pour en revenir à mon propos de départ, je regrette que nos députés, dits de droite, et vous même qui êtes perçu comme ultra-libéral (ce qui fait sourire) ne se penchent que sur le sort des épargnants. Et lorsque vous avez voté votre amendement pour injecter 47 milliards dans la bourse, vous avez uniquement alimenté le casino de épargnants et contribué un tant soit peu à faire monter les cours temporairement.
Il faudrait tout de même un jour encourager les investisseurs, les vrais c'est à dire ceux qui investissent dans l'avenir de notre pays.
Pour ce qui concerne ma société, nous n'avons pas, vu notre très petite taille, accès au marché boursier et il n'existe quasiment aucune autre solution que la banque. Nous avons actuellement quelques pistes pour nous faire financer par des Saoudiens, lesquels dans le respect de l'Islam ne sont pas autorisés à jouer sur les marchés financiers et ne vivent que sur le financement de l'économie réelle. Et dans le pire des cas, si nous ne parvenons pas à financer l'industrialisation de nos innovations, dans six mois nous irons produire au Sénégal, où grâce au prix plus bas de la main d'oeuvre nous pourrons continuer à produire, et nous importerons nos produits en France, au lieu d'exporter.
Si vous voulez vraiment encourager l'investissement en France, il suffirait pourtant de quelques lois très simples pour amener les banques à s'intéresser à l'économie réelle.
Mais quand je vois que la réforme de l'enseignement en Seconde - qui promeut l'enseignement en économie - fait descendre dans la rues les enfants d'enseignants et autres conservateurs de notre pays, c'est loin d'être gagné. J'imagine davantage la France continuer à reculer.



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